Comme chaque année, on a profité de ces belles journées du Patrimoine. Mais cette année, on est allé tout près, juste là, au Fort Balaguier, devant lequel on passe quasiment chaque jour. On s’est longuement promené dans le jardin, regardant les simples, le jardin sec, admirant le plumbago rampant, le jeune araucaria, tentant de mesurer les gros canons rouillés ou d’estimer le poids de leurs boulets, et profitant de cette vue incomparable qui surplombe la rade. On est entré aussi dans ce dédale de pièces aux murs épais et aux belles voûtes en prenant le temps qu’il fallait pour l’exposition proposée et en pensant à tous ces hommes qui ont vécu là, ou ailleurs dans d’autres forts, quand la surveillance était pour une bonne part de la contemplation.

Et vous, avez-vous profité des journées du Patrimoine pour visiter un musée, un jardin, un château, un fort, …. tout près de chez vous ?

En passant dans la rue des fleurs pour regarder le jasmin et la glycine, voire pour en marauder encore une fois quelques fleurs, apercevoir un seringa en fleurs. S’arrêter brusquement et aller en couper deux branchettes qu’on mettra dans un petit vase en verre épais.
Poster un courrier dans lequel on a versé un peu de fleurs de lavande.
Rire de soi-même un bon moment.
Aller déjeuner à Aix en Provence, aux Deux Garçons, en terrasse puis flâner sur le Cours Mirabeau après avoir fait un saut au Monoprix où on trouve des chaussettes Bleu Forêt en fil d’Ecosse.
Terminer la lecture de Dans la forêt, de Jean Hegland, et commencer Vie de ma voisine, de Geneviève Brisac.
Ecouter la Passion selon St Matthieu de Bach.
Au moment de préparer la salade, aller couper du basilic et de la coriandre dans la petite jardinière posée sur le rebord de la fenêtre.
Croiser l’infirmière qui s’était occupée de Maman. Sans qu’il soit nécessaire de se dire un mot, tomber dans les bras l’une de l’autre et se serrer très fort. Se sourire et se faire un signe de la main avant de reprendre chacune son chemin.
Aller jusqu’au fort Balaguier lire et interrompre sa lecture le temps qu’un paquebot passe pour aller vers le large.
Ecrire six pages.